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Page:La belle Cauchoise, 1788.djvu/103

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connaître encore leurs talents supérieurs, voici une autre histoire qui satisfera à ma parole et remplira les trois traits que j’ai promis.

Un jacobin était fou de moi sans que je pusse le souffrir ; il y avait six mois qu’il me faisait les yeux doux, sans pouvoir me mettre à contribution, il m’envoya un jour la pièce suivante, encore que la poésie n’en soit pas des plus harmonieuses. J’ai peu vu de matière qu’elle fût traitée d’une manière aussi forte, mais de quoi n’est pas capable un moine, lorsqu’il est animé de la vengeance, de la jalousie et de l’amour métamorphosée en haine.

ODE
Le Fouteur courroucé.


                            I

Ô toi qui dans ma double couille,
Jettes le foutre à gros bouillons !
Toi pour qui le con se dérouille.
Qui fait lever les cotillons !
Toi qui fait rendre ainsi que braise
Les mortels, les plus bande à-l’aise,
Puissant dieu de tous les fouteurs,
Viens me prêter ton assistance :
Priape ! ta seule présence
Adoucit les plus grands malheurs.