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Page:La belle Cauchoise, 1788.djvu/45

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toutes sortes de vits. Loin de faire des efforts, l’homme en nous fourbissant une seconde fois, sent assez souvent qu’il entre de l’air dans le fourreau ; le cul au contraire ne s’ouvre qu’avec peine et se resserre toujours parfaitement : il est toujours dans le même état ; cela t’étonne, à ce qu’il paraît ? Eh bien ! je vais te prouver ce que j’avance ; je vais t’y mettre le godmiché, et me le poser à moi-même, comme si l’on t’exploitait par devant ; mais au lieu de pousser en avant, pousse au contraire en arrière. Quand l’engin sera entré je lâcherai le ressort, et tu en sentiras l’effet.

J’étais obéissante, je fis ce que Prudence exigeait ; nous nous mîmes en posture, le bougre d’engin, tant il était gros, me blessa d’abord un peu, mais enfin il entra à force de patience ; après nous être bien agitées Prudence lâcha le ressort ; nous restâmes toutes deux immobiles pendant un quart-d’heure : le plaisir nous empêchait même de parler : nous revînmes enfin de cette ivresse. La chose faite je fus obligée d’avouer ce que Prudence m’avait soutenue.

Ainsi tous nos moments étaient marqués