Aller au contenu

Page:Lafargue - Pamphlets socialistes, 1900.djvu/102

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée


11. — J’adoucis les amertumes et j’enlève les peines de toutes choses pour que la vie soit aimable et agréable à l’élu.


12. — La vue a son organe ; l’odorat, le toucher, le goût, l’ouïe, l’amour ont aussi leurs organes. je ne refuse rien de ce que désirent les yeux, la bouche et les autres organes de J’élu.


13. — La vertu est à double face la vertu du capitaliste est de se contenter la vertu du salarié de se priver.


14. — Le capitaliste prend sur terre ce qui lui plaît ; il est le maître. S’il est blasé des femmes, il réveillera ses sens avec des vierges-enfants.


15. — Le capitaliste est la loi. Les législateurs rédigent les Codes selon sa convenance, et les philosophes accommodent la morale selon ses mœurs. Ses actions sont justes et bonnes. Tout acte qui lèse ses intérêts est crime et sera puni.


16. — Je garde pour les élus un bonheur unique, ignoré des salariés. — Faire des profits est la joie suprême. — Si l’élu qui encaisse des bénéfices perd sa femme, sa mère, ses enfants, son chien et son honneur, il se résigne. Ne plus réaliser des profits est le malheur irréparable, dont jamais le capitaliste ne se console.


{{T4|Devoirs du capitaliste|