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Page:Lafargue - Pamphlets socialistes, 1900.djvu/103

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III}}

§ 1.


1. - Beaucoup sont appelés, et peu sont élus; tous les jours, je réduis le nombre de mes élus.


2. - Je me donne aux capitalistes et je me partage entre eux; chaque élu reçoit en dépôt une parcelle du Capital unique; et il n’en conserve la jouis­sance que s’il l’accroît, que s’il lui fait faire des petits. Le Capital se retire des mains de celui qui ne remplit pas sa loi.


3. - J’ai choisi le capitaliste pour extraire de la plus-value; accumuler les profits est sa mission.


4. - Afin d’être libre et à J’aise dans la chasse aux bénéfices, le capitaliste brise les liens de J’amitié et de l’amour; il ne connaît ni ami, ni frère, ni mère, ni femme, ni enfants, là où il y a un gain à réaliser.


5. - Il s’élève au-dessus des vaines démarcations qui parquent les mortels dans une patrie et dans un parti; avant d’être Russe ou Polonais, Français ou Prussien, Anglais ou Irlandais, blanc ou noir, l’élu est exploiteur; il n’est monarchiste ou républicain, conservateur ou radical, catholique ou libre-penseur, que par-dessus le marché. L’or a une couleur; mais devant