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Page:Laforgue - Œuvres complètes, t4, 1925.djvu/205

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LETTRES 1881-1882

rainettes ?) — Des gens passent en barque et chantent la Wacht am Rhein.

Je versifie quelque peu. J’ai un sujet de roman assez fécond, avec un clou ! un clou ! (mais motus). — Puis trois nouvelles qui sont commencées. — Puis une étude sur Paul Bourget, un travail impossible. — Puis une grande pièce : Pierrot fumiste, qui me donne des convulsions, la première scène se passe sur l’escalier de la Madeleine, la sortie du mariage de Pierrot[1].

Et puis j’ai le spleen. Et puis je fume des cigarettes. Et puis je marmotte des versets de Spinoza. Et puis je songe à vous ; je songe que vous ne songez pas que je songe à vous, et que c’est là un très fallacieux prétexte pour ne pas songer à moi, qui songe à vous.

Qu’allez-vous donc faire en Auvergne ? L’Auvergne est un pays où se passe une nouvelle publiée par Bourget en 1874 dans la Revue des Deux Mondes et intitulée : Céline Lacoste.

Avez-vous lu les Aveux de Bourget ?

Ô nuit, ô douce nuit d’été qui viens à nous,
Parmi les foins coupés et sous la lune rose.

  1. Une petite étude sur Paul Bourget et le Pierrot fumiste se trouvent aux Œuvres complètes de Jules Laforgue (tome VI).