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Page:Laforgue - Œuvres complètes, t4, 1925.djvu/64

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ŒUVRES DE JULES LAFORGUE

Hier, en terminant, elle m’a souri et m’a dit : « Bonsoir, Monsieur Laforgue, bien obligée ». Je ne me suis pas trouvé mal.

Je suis si changé d’allures que vous ne me reconnaîtriez pas. Assurez Madame Mullezer que je ne serai plus gauche avec elle. Quand recevrai-je son manuscrit ? Bien des choses de ma part.

À propos, hier au soir, l’Impératrice m’a donné le numéro de décembre de la Revue des Deux Mondes. Elle m’a fait lire le bulletin biblio. Arrivé aux Récréations mathématiques[1], elle m’a interrompu et a dit en souriant dans ses fards verdâtres : « Comment peut-on se récréer avec des mathématiques ? > (authentique).

Et Kahn vous écrit-il[2] ? Quelle est son adresse ? Voici la mienne :

Jules Laforgue, auprès de S. M. l’Impératrice-Reine, Prinzessinen Palais, Unter den Linden, Berlin,

Votre Stendhal a-t-il paru dans la Nouvelle Revue[3] ?

  1. Les Récréations mathématiques, d’Édouard Lucas. Paris, Gauthier-Villars, 1882, in-8o carré.
  2. Le poète Gustave Kahn qui faisait alors son service militaire en Afrique.
  3. Il ne parut rien de M. Charles Henry au sujet de Stendhal dans la Nouvelle Revue : c’est dans cette revue qu’au mois d’août suivant M. Paul Bourget publiait son « Stendhal » des Essais de Psychologie contemporaine.