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Page:Lampryllos - La Mystification fatale, 1883.djvu/140

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nairement en latin, vous seriez admis à nous dire qu’un grécisme a été commis dans la traduction grecque, mais puisque au contraire c’est une traduction faite du grec en latin, vous devez avouer que l’on a commis non un latinisme, mais une fière et flagrante falsification. (Baronius ad Martyres, XXX Novembre, note A.) Voir d’autres détails dans la Patrologie grecque de Migne (vol. II, pag. 199 et suiv.)

En l’an 420, un concile local se réunit à Séleucie et y décréta vingt-deux canons de discipline ; ces canons furent confirmés dans un autre concile tenu en l’an 420, à Ctésiphone de Mésopotamie ; mais les actes de ce dernier synode passaient pour perdus, lorsqu’au dernier siècle on les a découverts traduits en syriaque et enrichis, au deuxième canon, du Filioque qui y est énoncé très-explicitement : « Et in Spiritum Sanctum Paraclitum (vivum de Patre et Filio) in una Trinitate. « Mansi juge que cette incise est une falsification. (Concil. Collect., tom. III, pag. 1166 et tom. IV, pag. 1.) Héfélé approuve son jugement dans son Histoire des Conciles. (tom. II, pag. 281.)

Dans la traduction latine du rituel de l’Église Syriaque, composé par le patriarche Severus, le symbole se trouve falsifié. Comment se peut-il, fait remarquer à ce sujet Zernicavius, que le Filioque se trouve en crédit chez les Syriens vers le milieu du VII siècle, époque où vécut ce patriarche, tandis qu’il ne fut introduit en Occident que vers la fin du VIII ? Le traducteur Euge-