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Page:Lampryllos - La Mystification fatale, 1883.djvu/164

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ne figure point ? Dans le paragraphe où il traite du triple cas d’Arménopoulos, de Nicétas Choniatès et de saint Jean Damascène, M. Laemmer nous prêche : « que les gens prudents attachés à la religion catholique ont toujours détesté ces fraudes ; car, dit-il, la vraie religion se soutient par la vérité et non par des faussetés et des fourberies. Religio namque vera veritate, non falsitate et dolis, firmatur. »

…Dans cet aveu dépouillé d’artifice,

J’aime à voir que du moins vous vous rendez justice.


§ X. — Jean Beccus.


Dans les quatre cas qui vont suivre, nous rencontrerons de nouveau Jean Beccus comme fauteur de plusieurs autres falsifications. Il est donc temps de montrer qui il était, et ce qu’on doit attendre de sa part.

Michel Paléologue ayant usurpé le trône impérial, au préjudice de son jeune pupille Jean Lascaris, excita contre sa personne l’indignation générale du peuple et du clergé de Constantinople, surtout celle du Patriarche Arsène, qui adressa bien des remontrances à l’usurpateur et lui refusa même l’absolution jusqu’à ce qu’il ait rendu le trône au prince dépossédé. Michel, en réponse et pour assurer son usurpation fit aveugler son pupille, qu’il tenait prisonnier, pour le rendre impropre à la possession et à l’exercice du pouvoir. La crainte de cette indigna-