Aller au contenu

Page:Lampryllos - La Mystification fatale, 1883.djvu/166

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

pour s’entendre avec lui sur les préliminaires des procédés que l’on devait employer pour la mise en œuvre de son projet d’union. Cette députation était composée de cinq personnes, dont deux seulement parvinrent jusqu’à Rome, les trois autres périrent dans un naufrage. Quelques-uns des historiens latins disent que ces deux députés se rendirent, avec le pape, au concile de Lyon et qu’ils acceptèrent tout ce qui y fut décidé. Les historiens byzantins ne disent rien de la présence de ces députés à Lyon ; mais ils rapportent que cette comédie d’union fut jouée entre le pape et ces deux députés, qui prétendaient représenter l’église de Constantinople, mais qui, en réalité, ne représentaient que Michel et les quelques prélats qui l’entouraient. Les menteurs éternels, pour donner plus de valeur à ce concile occidental de Lyon ont inventé que l’empereur Michel et le patriarche Joseph s’étaient rendus à Lyon, avaient pris part au concile et s’en étaient retournés dans leur pays, convertis au papisme.

Ffoulkes, à la première page de son ouvrage, fait l’observation qu’Allatius dans le cours de son de perpetuo consensu évite de donner la moindre indication directe sur cet incident, tellement ce que nous disons ne supporte aucune contradiction. Pour plus de détails sur cette farce et sur les horreurs qui l’ont suivie, et que Joseph de Maistre dans son Pape a l’impudence d’appeler Paix de Lyon, il faut s’adresser à Lebeau, Fleury, Gibbon, pour ne citer que les plus connus.