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Page:Lampryllos - La Mystification fatale, 1883.djvu/93

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1866 à propos d’un incident de cette espèce survenu à cette époque.) On a montré surabondamment que les papes en diverses occasions ont trahi et vendu le devoir spirituel, en échange des avantages du pouvoir temporel ; mais personne n’a remarqué le cas présent, dont les suites furent plus désastreuses que celles de tous les autres. La devise latente de leurs cœurs est : Omnia regno viliora habere, de ne tenir aucun compte des principes du Christianisme, toutes les fois qu’ils se trouvent en contradiction avec leur souveraineté soit temporelle, soit spirituelle. Présentez leur le mirage du règne de ce monde, et ils vous renieront le Christ, non formellement, mais dans tout ce qui regarde l’essence de sa doctrine ; ce qui revient au même. M. Edgar Quinet vous montrera qu’ils l’ont fait sur un marché beaucoup plus réduit. (Voir Le Christianisme et la Révolution, leçon XII, pag. 318—322. Lamennais, Affaires de Rome.) Assurez-leur la prédominance spirituelle sur tout le monde chrétien, et vous les trouverez coulants et accomodants en tout. Ils vous aboliront tout dogme[1] que vous voudrez, et ils vous

  1. J’insiste sur le dogme, car il passe comme primant la morale yeux du Pape et des Jésuites ses grenadiers, ainsi que les appelle spirituellement Voltaire. Comme spécimen de la morale des papes-rois et de leur cour, on peut lire pourtant ce qui suit ; ab uno disce omnes.

    « Il n’est personne qui n’ait entendu parler du fameux repas des cinquante courtisanes ; mais bien des dévots croient pouvoir révoquer en doute l’authenticité de ce fait, et en attribuer l’invention à la malignité de quelque philosophe moderne. Voici comme le rapporte le