Aller au contenu

Page:Las Cases - Mémorial de Sainte-Hélène, 1842, Tome II.djvu/936

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.


N° II.


ACTE D’EXHUMATION ET DE REMISE DES RESTES DE NAPOLÉON.


« Nous soussignés, Philippe-Ferdinand-Auguste de Rohan-Chabot, chevalier de l’ordre royal de la Légion-d’Honneur, secrétaire d’ambassade, commissaire en vertu des pouvoirs reçus de Sa Majesté le roi des Français pour présider, au nom de la France, à l’exhumation et à la translation des restes mortels de l’Empereur Napoléon, ensevelis dans l’île de Sainte-Hélène, et à leur remise, par l’Angleterre, à la France, conformément aux décisions des deux gouvernements, d’une part ;

« Et Charles Corsan Alexander, capitaine commandant le corps royal du génie à Sainte-Hélène, député par Son Excellence le major-général Middlemore, compagnon du Bain, gouverneur commandant en chef les forces de Sa Majesté Britannique à Sainte-Hélène, pour présider, au nom de Son Excellence, à ladite exhumation, de l’autre part :

« Nous étant préalablement communiqué nos pouvoirs respectifs, trouvés en bonne forme, nous nous sommes rendus ce jourd’hui, 15 du présent mois d’octobre de l’année 1840, au lieu de la sépulture de l’Empereur Napoléon, pour surveiller et diriger personnellement toutes les opérations de l’exhumation et de la translation.

« Arrivés a la vallée dite de Napoléon, nous avons trouvé le tombeau gardé, d’après les ordres de Son Excellence le gouverneur, par un détachement du 91e régiment d’infanterie anglaise, commandé par le lieutenant Barney, chargé d’en écarter toute personne qui n’aurait pas été désignée par l’un de nous comme devant assister à la cérémonie ou prendre part aux travaux.

« Sont alors entrés dans l’enceinte réservée ainsi autour du tombeau,

« Du côté de la France :

« M. le baron de Las-Cases, membre de la Chambre des Députés, conseiller d’État ; M. le baron Gourgaud, lieutenant-général aide-de camp du roi ; M. Marchand, l’un des exécuteurs testamentaires de l’Empereur ; M. le comte Bertrand, lieutenant-général, accompagné de M. Arthur Bertrand, son fils ; M. l’abbé Félix Coquereau, aumônier de