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Page:Latocnaye - Promenade d’un Français dans la Grande Bretagne, 1795.djvu/127

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plus loin, que les hommes s’appercevaient, ils paraissaient craindre de s’approcher, et ne le faisaient qu’avec quelques précautions. Comme nous réfléchissions sur cette crainte peu naturelle a ce qu’il nous semblait, si près de Londres et en plein jour, nous vimes un homme dans un cabriolet s’arrêter, et délibérer s’il viendrait a nous ; il nous joignit pourtant, en même tems que de l’autre coté venait une voiture a quatre roues ; une personne dedans, dit a mon camarade, qui entendait quelques mots d’Anglais, que quatre hommes a cheval, et masqués, s’étaient approchés de la voiture, et voyant qu’il n’y avait que le domestique, s’étaient retirés. La dessus l’homme du cabriolet commença a trembler, nous lui offrimes notre secours dont il ne parut pas se soucier, et tourna bride sur le champ ; La personne dans la voiture nous exhortait fort, a retourner aussi sur nos pas, mais le cocher dit avec cmphafe, “G—d d—m ; they are strangers, and where are Englishmen on horseback to be found, attacking strangers on foot, upon the high way ? Quoiqu’il en soit, je fus enchanté de l’occasion, et après avoir pris quelque précaution pour ma montre et mon petit trésor, je persuadai mon