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Page:Latocnaye - Promenade d’un Français dans la Grande Bretagne, 1795.djvu/162

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quelques pauvres familles qui vivent a l’entrée, et y filent du coton a l’abri du vent et de la pluie, mais non de l’humidité, dont pourtant un large ruisseau qui coule de l’interieur, emporte une grande partie. La seule chose qui y soit bien extraordinaire c’est une piece d’eau que l’on passe dans une barque, mais dont le niveau se trouve si pres de la voûte, que l’on est obligé de se coucher entièrement, et que l’homme qui la conduit, la fait aller en appuyant les mains a la voûte.

Ces montagnes du Derbyshire quoique peu élevées, ne laissent pas de paraitre tres hautes a un homme qui vient de Londres. Elles ont cela de particulier sur les montagnes du continent, que leurs sommets sont marécageux et couverts dans quelques endroits de deux ou trois pieds de tourbe, ou comme on l’appelle moss. Je croyais alors que c’était quelque chose de fort extraordinaire, mais j’ai vu depuis en Écosse des montagnes beaucoup plus élévées couverts de six, sept, et même huit pieds de la même matiere. En tout c’est un triste pays, excepté les vallées, ou il y a des ruisseaux, car elles n’en ont pas toutes, et je m’en vis tiré avec le plus grand plaisir, en entrant dans