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Page:Latocnaye - Promenade d’un Français dans la Grande Bretagne, 1795.djvu/165

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Guillaume trois. Le Comte d’Artois était, dit-on, ici, a bord d’une frégate Prussienne, il n’y a pas huit jours ; cette circonstance m’avait fait presser mon voyage, mais je suis arrivé trop tard. Hull n’est qu’a 160 milles de Londres, j’en deja fait plus de 600 depuis mon départ, cependant il parait qu’il s’en faut de beaucoup que je fois au milieu de ma course, si j’entreprends d’aller jusqu’au moment marqué pour notre restauration.


MER DE L’OUEST


TRaversant lestement un pays tantôt bon tantôt mauvais, je m’acheminai vers York, mais n’y arrivai pas sans malencontre, que l’on pourrait a peine deviner sur le continent, un peu fatigué des trente milles que j’avais fait depuis mon déjeuner, je trouvai enfin une auberge d’assez bonne mine, mais seule sur la route ; je demandai un lit. L’hote me répondit en ricanant, You have no horse. aussi lui dis-je ce n’est pas pour mon cheval que je le demande, c’est pour moi. A cela il ne repondit rien. Voyant son motif je lui pre-