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Page:Latocnaye - Promenade d’un Français dans la Grande Bretagne, 1795.djvu/166

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sentai de l’argent, et lui dis de prendre d’avance le prix de son souper et de se couchée ; il m’a refusé, en disant qu’il n’était pas accoutumé a recevoir des gens sans chevaux ni carosse. N’y ayant point d’autre auberge qu’a une grande distance, et d’ailleurs étant dix heures du soir, et trop fatigué pour aller plus loin, je fus obligé de coucher sur la paille chez un miserable paysan, qui fit ce qu’il put pour m’accommoder, mais qui n’avait que du pain et du lait a me donner. Cet honnête aubergiste est juste douze milles au sud d’York sur la route de Hull. Je donne ce petit avertissement dans le cas que quelques voyageurs a pied lisent mon livre, afin qu’ils prennent leurs précautions en consequence.

York est la capitale du comté le plus fertile de l’Angleterre ; situé dans le centre de la culture la plus recherchée et de la terre la plus productive. Elle devrait être fort riche, mais depuis que le commerce est devenu si considerable et si général, les profits du fermier ne sont plus capables d’enrichir un pays, et quoique la riviere qui passe dans la ville soit navigable depuis la mer pour les bar-