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Page:Latocnaye - Promenade d’un Français dans la Grande Bretagne, 1795.djvu/189

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L’ECOSSE.


A QUELQUES milles de Berwick, on se trouve sur terre d’Ecosse, qui est separée dans cette partie, de la communauté de la ville par un fossé tel que ceux des champs, et plus loin par la Tweed et les Cheviots.

Apres avoir traversé des montagnes assez steriles, qui dans quelques endroits sont couvertes d’une espéce de jonc, avec un houppe de soye blanche, qui fait un fort bel effet sur la terre, et que je suis étonné, qu’on n’ait pas cherché a filer ; On rencontre sur le chemin de Berwick a Dunbar, une vallée étroite et profonde de pres de deux cents pieds, sur laquelle on a jetté un beau pont dont les piles sont bâties dans le ruisseau, qui coule au bas. Dunbar est une petite place ; les ruines de son chateau annonce qu’elle a été plus considerable autrefois. Ce fut pres de la, que Cromwell défit Charles II. au nom de Seigneur, a ce qu’il disait. Quoique j’eus une lettre pour cette ville, ne me trouvant pas fatigué, je continuai mon voyage, et vis a Haddington une foire, qui ressemblait assez