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Page:Latocnaye - Promenade d’un Français dans la Grande Bretagne, 1795.djvu/190

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a une foire Française ; il y avait des violons, differens instrumens de musique, des farces, et ces bonnes gens dansaient et s’amusaient de tout leur cœur.

Le pays depuis Dunbar jusqu’a Edinbourg est tres fertile ; et ce qui paraîtra singulier, la chaleur dans cette large vallée du Forth m’a semblé plus considerable qu’en Angleterre ; ce qui prouve que ce n’est pas seulement une idée c’est, qu’il y a dans les marchés, autant de fraises que sur le continent a cette époque, et pas beaucoup plus cher.

Edinbourg est une grande ville, et offre un aspect tres extraordinaire a l’étranger ; des maisons de dix, onze, douze étages ; des rues les unes sur les autres, les superieures jointes par de beaux ponts, tout cela fait un spectacle tres surprenant au premier coup d’œil.

La ville neuve, ou les gens riches habitent, est tres régulièrement bâtie, et a de tres beaux édifices ; quoique toutes les maisons ayent plus de nétteté que d’élegance elles se ressemblent presque toutes et tant pour l’intérieur que l’exterieur, semblent avoir été bâties sur le même plan ; on a suivi le gout Anglais, infiniment préférable pour l’agrément ;