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Page:Latocnaye - Promenade d’un Français dans la Grande Bretagne, 1795.djvu/191

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chacun a sa maison a lui seul, et les gens aisés n’ont jamais le trouble d’un voisin tumultueux au dessus de leur tête, ainsi qu’a Paris, dans toutes les villes de France, et même dans la vieille ville d’Edinbourg, qui est en général laide, sale, et mal batie. On en sera plainement convaincu, quant on saura qu’elle est située sur une colline entourée de deux villaines vallées, marécageuses, autrefois des lacs, l’un desquels a été seché il y a fort longtemps, et est a present bati : l’autre ne peut l’être entièrement, qu’en faisant un canal au milieu : des ruelles étroites de trois, quatre, ou cinq pieds, avec des maisons de sept a huit étages, déscendent presque a pic dans le lac qui a été désséché, et qui forme une rue qu’on appelle Cowgate, ou porte des vaches. Les maisons de cette rue sont certainement de très désagréables habitations, particulièrement les trois ou quatre premiers étages, mais elle parait bien extraordinaire, et a vraiment un coup d’œil unique du pont qui la traverse, juste a la hauteur du quatrieme étage.

Ce pont est d’une seule et large voûte ; de belles maisons ont été bâties des deux cotés, mais pas dessus, ce qui forme une rue dans l’alignement du pont du nord, qui traverse l’autre vallée, et qui