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Page:Latocnaye - Promenade d’un Français dans la Grande Bretagne, 1795.djvu/214

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montagnes. J’eus dans ma route, entre Stirling et cette place, occasion de voir un chef d’œuvre d’industrie ; plus de deux milles acres d’un tres bon pays, par la négligence et par le temps, était couverts de six, sept, et même douze pieds de tourbe ou moss. On a pratiqué une grande roue, que fait tourner l’eau d’un ruisseau, dont elle porte une partie a son sommet, et de la est conduite sur le terrein, que des ouvriers en grand nombre sont occupés a deblayer, et jettent les mottes dans le courant, qui les conduit au Forth. Il est calculé que dans vingt ans tout ce terrein doit être découvert ; il est affermé pour quarante ; et le fermier n’a rien du tout a payer les vingts premières années, et n’a que la dépense du déblayement a faire, qui il est sur, est très considérable, et l’opération très lente.

On trouve a sept ou huit pieds dessous la houille de grands arbres pourries, avec leur branches, quelques chênes très sains, et parfaitement bien conservés ; on y a trouvé aussi dès pièces de monaye, des instrumens de fer pour couper le bois, avec quelques marmites de terre. On pense, avec quelques raisons, que les Romains pour parvenir au fonds des retraites des barbares, coupèrent les bois dans