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Page:Latocnaye - Promenade d’un Français dans la Grande Bretagne, 1795.djvu/217

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c’était toujours avec beaucoup de peine que je par venais a leur faire accepter quelque chose : Dans tout pays, le pauvre est toujours bien plus prêt a faire part de son nécéssaire, que le riche de son superflu.

Les mœurs des gens de ce pays sont en tout semblables a ceux des autres montagnards d’Ecosse ; cependant le philïbeg n’est pas si commun, et il y a peu personnes qui parlent Gaelic, ce n’est qu’a une vingtaine de mille plus loin, que l’on se trouve réélement dans les montagnes, ou dumoins parmi les vrais montagnards.

Suivant le cours du Forth, le long de quatre ou cinq lacs qu’il traverse, au travers d’un pays très romantique, mais très peu habité, j’arrivai au pied de Ben-lomond, que je distinguai aisement des autres montagnes par l’élévation de sa cime. Il a plus de trois milles pieds de haut, et est presque entièrement couvert de tourbe, dumoins par le côté ou je l’ai gravi ; aussi était ce avec une peine incroyable que je pouvais avancer, enfonçant presque a chaque pas jusqu’a la ceinture, et ayant beaucoup de peine a me tirer de la place ou j’étais tombé, J’étais pourtant arrivé près du sommet, et