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Page:Latocnaye - Promenade d’un Français dans la Grande Bretagne, 1795.djvu/224

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nature y a déployé son pouvoir en architécture, et y a bâti des palais immenses supportés par des colonnes sans nombre, et de la plus grande élévation. Cette isle est une des choses que je regrette le plut de n’avoir pas vu ; par les déscriptions que j’en ai souvent entendu faire, elle doit être bien étonnante.

Puis retournant par l’embouchure de la Clyde, j’aurais parlé de Greenouck, dont le port est le plus considérable de l’Ecosse, et dont les vaisseaux se rendent immédiatement en Amérique, quoique pourtant la sortie soit dangereuse, car il faut qu’ils fassent un tour considerable, avant d’etre en pleine mer. On a proposé de couper le Mull of Cantyre, qui n’a guerres que cinq milles de large, afin d’éviter aux vaisseaux un voyage long et dangereux. Au lieu de cela, je me crus fort heureux de trouver près du Chateau de Dumbarton, le bateau public de Greenouck, et qui allait a Glasgow. Il y avait beaucoup de personnes dessus, et je commençais a entendre assez d’Anglais pour suivre la conversation ; elle roullait sur l’eglise d’Ecosse, que jusqu’a ce moment je n’avais pas cru entièrement séparée de l’Anglicane. Je me rappelle, qu’un ministre se plaignait amerement de la modi-