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Page:Latocnaye - Promenade d’un Français dans la Grande Bretagne, 1795.djvu/226

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nombre des habitans trouvent leur vieille ci-devant cathédrale infiniment plus admirable. C’est un vieux et vaste bâtiment, sans aucune décoration extérieure, même Gothique. Ils l’ont divisé par compartiments} la nef et le chœur leur servent de cimetierre, quoiqu’il soit situé au milieu d’un, assez vaste pour enterrer tout Glasgow.

On bâtit auprès un bel hôpital, que je pense avoir été élevé par le même architécte que leur nouvelle Bourse, et le Régistre d’Edimbourg. Il semble que cet architécte a beaucoup de besogne, car j’ai reconnu son gout sur la grande place qu’on bâtit au bout de la ville neuve d’Edimbourg, et au nouveau collége.

Une de leurs belles institutions c’est le superbe Caffé de la Tontine, qu’a peu près six cents abonnés a une guinée par an entretiennent, et ou l’étranger peut venir lire les papiers publics, ou attendre ses amis, sans craindre d’etre tourmenté par les garçons, comme dans presque toutes les villes de la Grande Bretagne. Il n’y a que les habitans, non abonnés, qui n’ayent pas le droit d’y aller.

La ville est située comme Bath, au sud d’une colline, qui la défend des vents du nord, qu’il lui serait peutêtre plus avantageux d’avoir, car on la dit