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Page:Latocnaye - Promenade d’un Français dans la Grande Bretagne, 1795.djvu/227

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malsaine par son humidité. La Clyde cesse d’être navigable au pont ; elle est bordée par un assez beau quai, et passe auprès de la plus belle promenade de toute la Grande Bretagne, sans contredit, qui cependant, excepté le Dimanche, est peu fréquentée. Les hommes sont occupés a faire des mousselines, ou a les vendre, et les dames sont allez sédentaires.

Ils se plaignent que la guerre a fait tomber leurs manufactures, et quelques uns s’autorisent de cela pour blâmer le gouvernement ; mais s’ils voulaient réfléchir, que quand les manufactures de quelques genres quelles soient, sont aussi multipliées que celles de mousseline dans l’ouest de l’Ecosse, il faut nécéssairement que guerre, ou non, elles tombent, parcequ’elles se font tort les unes aux autres. Paisley est a sept milles de Glasgow, et n’est habité que par des manufacturiers ! Greenouck, et toutes les campagnes sont pleines de manufacture, est-il donc très étonnant que quand on fait deux fois plus d’habits qu’il n’y a de monde pour les porter, il n’en reste la moitié ; puis on doit ajouter a cela, que la Suisse et l’Allemagne en ont établis depuis quelques années une grande quantité, et par consequent,