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Page:Latocnaye - Promenade d’un Français dans la Grande Bretagne, 1795.djvu/236

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magnifiques, lorsque du sommet du coteau on découvre tout à coup la belle et long vallée dans laquelle coule le Tay, l’œil est surpris ! Il semble inconcevable qu’un tel pays soit joint de si près aux pauvres montagnes que l’on vient de traverser. La ville est entourée de belles promenades, qui en forme comme les Boulevards ; les rues sont larges, bien baties, et tirées au cordeau. Sa situation sur le bord de la principale riviere de l’Ecosse, les approches étonnantes qui l’environne, sa position centrale, la belle distribution et la nettété de ses rues, le beau pont sur le Tay, tout contribue a rendre Perth un ville charmante, et aurait du en faire la capitale de l’Ecosse, si lorsque les peuples s’en choisissent une ils étaient réglés par autre chose que le hazard. Le pays de Perth a Dundee est parfaitement bien cultivé, et parait beaucoup plus précoce que près de Stirling, on y faisait la récolté, et près de cette derniere ville le bled était encore verd. Les arbres fruitiers y sont allez communs, et on m’a assuré très productifs. Ces deux vallées du Forth et du Tay, dont le terroir se ressemble assez font les deux plus riches pays de l’Ecosse. On m’assure que de Perth a Blair, a peupres trente milles