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Page:Latocnaye - Promenade d’un Français dans la Grande Bretagne, 1795.djvu/243

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vres sterlings, et l’on a enfoncé les piles dans un endroit ou il y avait plus de trente pieds d’eau ; C’est un bel ouvrage, qui l’eut pourtant été infiniment davantage, s’il eut été bati en pierre, mais cela eut demandé plus que le double de la somme, et probablement ce sera pour la race future, lorsque le pont de bois sera devenu vieux. Le propriétaire de l’isle éspere pouvoir y batir un nouveau quartier, ce qui dans le fait serait convenable pour les marchands, dont les vaisseaux pourraient venir à leur porte.

Mais ce qui surtout est tres remarquable a Montrose, c’est l’hospitalité et la politésse dont se piquent les habitans. La campagne aux environs est charmante, et couverte d’un grand nombre de maisons appartenantes a dès particuliers riches, qui vivent de la maniere la plus honorable. Et comme rarement la facilité des manieres marche sans être accompagné de qualités encore plus éssentiélles, aussi Montrose est-il fameux pour les souscriptions nombreuses qui se lévent souvent pour les pauvres. J’en sais même d’un genre peu commun, comme les gens aisés se cottisant, pour aider un homme réspéctable, (que des malheurs avait obligé de faire banque-