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Page:Latocnaye - Promenade d’un Français dans la Grande Bretagne, 1795.djvu/254

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y viennent comme representant de telle propriété dont le montant fut fixé il y a bien des années ; on n’en compte que quatorze dans çe comté (le Mearns-shire) qui ayent le droit d’y sieger, Apres les affaires finies, ce qui ordinairement ne les fatiguent pas beaucoup, ils dinent ensemble, et se dispersent. Ils sont encore obligés de renoncer au Prétendant et au Pape, auxquels personne ne pense. Sans ce serment, qu’ils renouvellent chaque année, ils ne pouraient pas remplir leur place ; cela prouve que dans tout pays on tient a la forme ! Ce sont aussi les freeholders qui elisent parmi eux leurs représentans au parlement ; chaque comté y en envoyé un, éxcépté deux ou trois petits, qui ne le sont qu’alternativement ; il y a en outre, quelques villes, ou bourgs, qui ont aussi le même droit ; en y joignant seize pairs Écossais, on trouve tout la representation de I’Ecosse au parlement de la Grande Bretagne. J’ai souvent entendu des gens se plaindre qu’ils n’étaient pas bien representé ; mais le nombre ne fait rien a l’affaire, la seule chose sur laquelle puisse se regler un étranger, pour savoir si la forme du gouvernement d’un pays est bonne et conforme au génie de ses habitans, c’est de voir s’il