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Page:Latocnaye - Promenade d’un Français dans la Grande Bretagne, 1795.djvu/255

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est florissant ; d’apres cela il n’y a pas le moindre doute, qu’on ne jugeât favourablement de celui de ce pays.

Aberdeen est une grande ville, et peut contenir près de vingt cinq mille habitans, y compris l’ancienne et la nouvelle, distante d’environ un mille ; On voit dans l’ancienne ville une université fameuse, dont les jeunes gens n’ont point d’habit distinct, quoiqu’ils ayent une redingotte rouge avec des manches pendantes ; on y voit aussi l’ancienne cathédrale, dont le chœur seul a été détruit, le reste du bâtiment sert d’église. Un peu au nord, il y a un pont d’une seule arche, très large, et pointue a la clef ; il traverse la Don, une petite riviere dont les bords sont tres resserés dans des rochers éscarpés. J’en trouve la position préférable a celle de la nouvelle ville, quoique pas si bonne pour le commerce ; il n’y a dans cette derniere rien de bien remarquable ; elle est en général mal batie et très irreguliere. Cependant on y rencontre, ce qui manque dans toutes les villes de la grand Bretagne ; je veus dire un quai sur le bord de la riviere, et ou les vaisseaux débarquent devant les maisons. Deux milles plus bas que la ville, a l’embouchure de la riviere le gouvernment