Aller au contenu

Page:Latocnaye - Promenade d’un Français dans la Grande Bretagne, 1795.djvu/277

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

ques enfoncemens que l’on pourrait penser avoir été des puits ou des caves. J’ai vu différents traités sur cette matière, mais comme ils ne peuvent etre appuyé sur aucun faits, pas meme sur une tradition quelconque, j’ai trouvé que quoique les éxplications qu’on tachait d’en donner, fussent souvent très ingenieuses, elles étaient cependant loin d’etre satisfaisantes ; ainsi je me suis contenté de dire ce que la chose parait, sans faire de reflexion ; ajoutant seulement, qu’il est très extraordinaire que les riches habitans ne se soient pas encore avisés de faire des fouilles dans ces places ! peut-etre donneraient elles des lumieres sur leur formation.

Du sommet de cette montagne on a un coup d’œil immense sur le pays fertile de l’est, et sur les bruyeres de l’ouest ; le bras de mer entouré de hautes montagnes au fond duquel, l’on remarque l’emplacement d’une ancienne abbaye, a qui pour l’agrément de sa situation on a donné le nom Français de Beaulieu. Le pays depuis Banff jusqu’ici, a quelques morceaux près, est générallement fort bon ; celui que je vais parcourir n’y ressemble gueres ; mais ses lacs et ses montagnes lui donnent