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Page:Latocnaye - Promenade d’un Français dans la Grande Bretagne, 1795.djvu/295

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mun en Écosse, et que l’on trouve encore par ici dans les endroits protégés du vent de mer.

Je crois a propos de dire, que dans quelque parties de l’Écosse j’ai vu faire de cet arbre un usage bien singulier ; on fait au printemps une incision a différentes branches, auxquelles on suspend une bouteille, pour recevoir la séve qui coule en grande abondance. On la fait ensuite fermenter, et en y mêlant du sucre et de l’eau de vie, cela forme un petit vin mousseux qui n’est pas mauvais.

Les chemins sont bien entretenus, et ne manquent pas de pont, j’ai cependant été obligé de traverser plusieurs rivières dans les quelles il y avait deux ou trois pieds d’eau, parcequ’ils étaient en réparations, aussi cela, joint a la pluie continuelle, fit que nous ne pûmes arriver avant dix heures du soir a la maison de Mr Campbell of Ach. Mon chirurgien et son soldat étaient si fatigués, que sans attendre le souper, ils furent se coucher : Un peu plus fait a la fatigue, je soutins le choc, et ne quittai pas la table avant deux heures du matin, pour répondre a la politesse de notre hôte. Le lendemain c’était une autre affaire, et j’acceptai avec grand plai-