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Page:Latocnaye - Promenade d’un Français dans la Grande Bretagne, 1795.djvu/296

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sir l’offre qu’il me fit d’y rester un jour, pour me reposer.

Partant de grand matin, nous traversames un pays a peupres semblable à celui de la surveille, et joignîmes Tyndrum, qui est le premier village un peu considerable que nous ayons rencontre depuis Fort William. Ce pays est un peu plus fréquenté étant a la jonction du chemin d’Inverary, et aussi un peu moins sauvage et plus habité ; il y a même des endroits assez bien cultivés, et qui paraissent agréables. On m’a montré un lac a quelque distance, ou la tradition rapporte que l’on plongeait les fous ; s’ils devaient guérir ils guerissaient ; si non, ils mouraient sur le champ, ce qui j’imagine était souvent le cas. Nous étant arrêtés dans une petite auberge, nous trouvâmes plusieurs habitants des montagnes, qui firent un mélange de whisky, de lait, de sucre, et de jaunes d’œufs cruds, qu’on appelle old man’s milk[1], qui me parut assez éxtraordinaire, et cependant n’était pas mauvais.

Ayant vu l’annonce d’une fameuse relique, en la possession d’un paysan aux environs, nous avons demandé a la voir. Elle ressemble assez au haut

  1. Lait des vieillards.