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Page:Latocnaye - Promenade d’un Français dans la Grande Bretagne, 1795.djvu/297

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bout d’une crosse d’êveque, et est d’argent doré. Le bon homme qui nous l’a montré, et qui gagne quelque peu d’argent avec elle, vraisemblablement pour augmenter notre intérêt, nous a dit très serieusement, que quand les béstiaux étaient enragés il suffisait de leur faire boire de l’eau passée par l’intérieur de sa relique ; l’eau bouillone sur le champ quand le remède ne veut pas opérer, (d’ou on pourrait conclure qu’il opere souvent), et que l’on venait de plus de cent milles chercher de son eau ! J’ai été très fâché de n’avoir pas d’occasion pour nos gens en France, a qui j’ai pensé tout de suite ; mais au moins ils doivent m’en savoir gré. — Le propriétaire a un certificat des magistrats d’Edinbourg de 1773, en attéstation d’un autre de Jacques Premier, roy d’Ecosse ; quoiqu’il en soit, j’ai été charmé de trouver une relique parmi les Présbyteriens.

Le soir mouillé, et horriblement fatigué, il nous fallut gîter a l’auberge de Loch-earn head, encore bâtie par le gouvernement, ou mon compagnon trouvant une occasion pour aller a Stirling, en profita, et me laissa finir ma route tout seul.

Loch-Earn est une belle piece d’eau, de huit a neuf milles de long. Le pays semble cultivé sur