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Page:Latocnaye - Promenade d’un Français dans la Grande Bretagne, 1795.djvu/60

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dis que, ce que nous avions deja éprouvé n’était que le prelude de ce que nous devions rééllement souffrir.

Peutêtre le détail de cette campagne vous paraitra bien circonscrit, je me garde bien de prétendre a la qualité d’historien, je vous ai dit seulement ce qui s’est passé sous mes yeux ; car quant aux événemens marquans, je vous jure n’en avoir été instruit, qu’en lisant les gazettes, lorsqu’apres avoir été licentié, je suis retourné dans le monde.


LE LICENTIEMENT.


A PEINE fumes nous sur terre étrangere, que l’on refusa de fournir aux princes la nourriture des trois cents prisonniers qu’ils avaient fait ; en consequence de quoi, ils furent obligés de les laisser aller ! ce ne fut qu’après cette démarche inconsidérée que les patriotes condamnèrent le petit nombre qu’ils avaient a être guillotinés, et qui j’ose le dire a peutetre été la cause du massacre de milliers d’emigrés ; car appercevant que les alliés