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Page:Latocnaye - Promenade d’un Français dans la Grande Bretagne, 1795.djvu/61

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ne réclamaient pas les malheureux qu’ils avaient fait prisonniers, et n’osaient pas même user de represaille, ils firent cette loi de sang qui condamnait a la mort tous ceux qui leur tomberaient dans les mains ; au lieu que si les princes eussènt offerts de changer leur trois cens prisonniers, contre les quatorze émigrés qu’ils avaient pris, vraisemblablement ils ne l’eussent pas refusé, et ç’eut été un modèle pour d’autres traités d’echange.

Les princes établirent leur quartier général a Arlon petite ville, a quelque distance de Luxembourg et de Longwi. Nous aprimes bientôt les honteuses évacuations de Verdun et ensuite de Longwi, dont je crois a propos de parler un peu, et de rapporter les bruits qui couraient sur la reddition de ces deux places.

J’ai entendu dire, que le général patriote qui attaqua Verdun, et a qui l’on permit d’élever une batterie a deux cents toises de la citadelle, sans la moindre moléstation, donna ordre a l’officier qui en vint sommer le comandant, de se retirer sans parler, en cas qu’il fut Autrichien, mais étant Prussien il se présenta, et en fut comme chacun sait, parfaitement reçu : cependant les émigrés qui é-