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Page:Latocnaye - Promenade d’un Français dans la Grande Bretagne, 1795.djvu/79

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résterent a la porte de la ville : Le Prince de Hésse crut devoir se prêter a la condéscendance de faire politésse a un cocher six mois avant, vraisemblablement dans la crainte de fâcher ces messieurs qui n’étaient qu’a une demie lieue, et qui avaient déjà insulté la citadélle, prétendant qu’elle était sur terre de Liège, ce qui était vrai, et qu’ils ne s’avisassent de venir l’assieger dans sa ville qui n’avait pas dix canons sur les ramparts, et de plus une très faible garnison : Certainement si les patriotes s’en fussent avisés immédiatement après la prise de Liége, la ville n’eut pas tenu deux fois vingt quatre heures ! La Hollande leur appartenait, car le grand nombre des habitans était pour eux ; les peuples n’étaient pas encore désinfatués de la révolution et de ses soutiens : s’ils eussent fait cette petite expedition, Dieu sait ou se fut borné leur succes ; et quoiqu’ils semblent très brillans a present, il y a parier qu’ils l’eussent été encore bien davantage. On assure que le motif de la visite du Général Eustache était pour demander le passage de la ville, pour les troupes Françaises, ou du moins la permission de faire déscendre les canons par la riviere pour se rendre a Ruremonde. Le Prince de