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Page:Latocnaye - Promenade d’un Français dans la Grande Bretagne, 1795.djvu/81

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La jalousie des Hollandais ne leur a pas permis de faire une grand route de Liége a cette ville ; ce n’est gueres que par la riviere qu’on peut y arriver, éxcepté du coté de l’Allemagne, ou le chemin est allez bon. Celui qui passe au dessus dé la caverne est très-dangereux par les crévasses frequentes que les éboullements y occasionne.

Ce que Maéstricht a de plus éxtraordinaire c’est sa situation politique, elle dépend de l’évêché de Liège, pour le spirituel et même le temporel ; un prince de Liège ayant emprunté une grande somme d’argent des Hollandais, la leur remit en gage ; depuis ce moment elle est garnisonnée par la Hollande, et par les troupes du duc de Brunswick. Cependant le commandant est Hollandais, quoique la justice y soit administrée au nom du prince de Liège, dont le portrait et les armes sont a l’hotel de ville. Ce fut la qu’au retour de la fameuse campagne j’eus le plaisir de voir sur le bonnet des grenadiers Brunswikois, la devife de leur maître, nunquam retrorsum, au dessus d’un cheval au grand gallop.

En conséquence de notre grand nombre, et malgré notre misere, le prix des diligences était dou-