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Page:Latocnaye - Promenade d’un Français dans la Grande Bretagne, 1795.djvu/82

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blé ; cependant comme c’était le plus sur moyen de voyager, il fallut bien consentir a aller dans une éspece de charétte aü prix de la poste.

Je partis avec F... avec qui j’avais fait la campagne. Nous trouvâmes encore les Autrichiens a Ruremonde, mais prêts a partir. Leurs cannons étaient dans la place, et sur les affûts, et etaient chargés d’assez de fourage pour un jour de retraite. Quoique les patriotes fussent maitres de Masik, et que nous en passames fort près, nous fumes assez heureux pour n’en point voir.

A Venloo garnison Hollandaise, nous ne parvinmes a entrer que parceque nous étions dans la diligence ; de toute autre maniere, étant Français émigrés, nous fussions réstés a la porte, ainsi que nous en vimes un grand nombre ; encore ne fut ce, que sur la promésse que nous partirions le lendemain, ce que nous éxécutames fidéllement.

Semblables a ces dindons qui ont une aile cassée, et a qui tous les autres viennent donner un coup de bec, il n’était pas une place ou nous ne reçussions de nouvelles insultes.

Dans la travèrsée de Venloo a Utreçht, un vieux chevalier de St. Louis et un autre de nous, descen-