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Page:Latocnaye - Promenade d’un Français dans la Grande Bretagne, 1795.djvu/87

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La bourse est comme tout le monde fait un batiment magnifique, aussi bien que l’hotel de ville ; l’arsenal, est un grand enclos pres du port, ou l’on peut voir assez de canons, d’armes, et de munition de tout genre, pour la plus considerable armée, aussi bien que pour la flotte la plus nombreuse ; le port pourrait contenir tous les vaisseaux de l’Europe, et forme un vaste cercle au fonds du Zuyder-zee. Un jour appercevant une petite tempête, je fus me promener le long de la mer, je regardais les vagues battre avec fureur, le pied des digues ; peu a peu les eaux s’élevèrent, et je ne fus pas peu étonnés, deux heures après, de les voir — a peu près, douze a quinze pieds plus haut que la ville, quelles auraient submergés sans les digues. Cependant elles vinrent a un tel point qu’elles passerent par dessus les écluses, et inonderent la partie la plus basse, au point qu’on allait en bateau dans les rues, mais ces amphibies n’en semblaient pas du tout déconcertés, et allaient leur train comme si de rien n’était.

Bientot nous pensames a nous retirer, et pour aller a Rotterdam nous nous embarquâmes sur les canaux pour Harlem, ou nous arrivâmes le soir,