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Page:Latocnaye - Promenade d’un Français dans la Grande Bretagne, 1795.djvu/94

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trer sans fair la dépense d’un florin, eï un garçon a la porte avait l’impudence de vous demander, “Que voulez vous ; « Rien. “passez la porte. » Ce qui plusieurs fois occasionna des scenes violentes dont le pauvre garçon se trouva mal, et engagea le magistrat a publier un belle ordonance ou il était dit que tout étranger qui ne se retirerait pas immédiatement sur l’avis du garçon ferait mis en prison.

On se saissait des armes au bateau, et on les déposait a l’hotel de ville, ce qui a tout prendre était peutêtre désagréable pour l’individu, mais était une précaution necessaire, étant si près des patriotes qui étaient alors a Anvers, et le pays plein de mecontens, qui auraient pu les acheter a bas prix.

On nous faisait en outre, déposer deux louis sur le bureau, comme un gage de la dépense que nous pourrions faire, et afin que, disait le juge, s’il paraîtrait convenable de vous faire partir, nous eussions une caution. Cependant je dois dire avec vérité, que le grand nombre d’émigrés de toutes classes qui remplissait la ville, exigeait que l’on prit des précautions, quoi qu’aussi célles-cy sem-