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Page:Latocnaye - Promenade d’un Français dans la Grande Bretagne, 1795.djvu/97

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tume, et on ne le trouve pas plus extraordinaire que de voir des chevaux attellés a une lourde charette, obligés de marcher a coups de fouets, et mourir de fatigue sous les coups. Car c’est ainsi que l’animal a deux pieds sans plumes, s’est arrogé le droit de traiter toutes les autres créatures, et cela ne doit pas paraître extraordinaire, quand on songe qu’ils se traitent encore plus mal entre eux. Quoi qu’il en soit ces pauvres bêtes offrent un spectacle bien extraordinaire ; lorsque deux charéttes se rencontrent, et que les maitres n’y prennent pas garde, les chiens s’approchent avec précaution, se grondent pendant quelques moments, puis se battent avec furie, si personne ne vient mettre le hola, culbuttent, renversent la charette, et ensuite certains de ce que leur maitre leur préparent pour cette incartade, ils s’enfuient a toute jambe, la traînant apres eux.

Dans le temps que nous passames a Rotterdam une tempête, accompagnée de la grande marée couvrit d’eau une partie de la ville ; on allait en bateau presque partout, mais ceci, qui paraitrait un grand malheur pour d’autres peuples, n’est presque rien pour celui-cy ; quand on voir l’eau ve-