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Page:Lauris - L’Écrin du rubis, 1932.djvu/115

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L’ÉCRIN DU RUBIS

Je l’ai payée de réciprocité. Dans les cadres les plus divers qu’elle se donnait pour scène, sous les élégances les plus raffinées dont elle pimentait l’offre de sa personne, j’ai vu Sybil livrer à l’irrigateur le sillon ambré de sa cambrure fessière dans toute la variété des abandons de la pudeur. Dans la pénombre des rideaux presque clos enveloppant tous les actes du rituel d’un plus épais silence, je l’ai vue sous le bruissement d’une robe de faille s’étendre de dos en travers de son lit, présenter l’évasement des profondeurs obscures de son linge princier sur le fond écumant de ses jupons de dentelles.

Je l’ai vue à l’heure mourante d’un beau jour d’été, debout, légèrement courbée sur le dossier d’une bergère, prise d’un fol caprice au retour des courses, encore chapeautée et gantée, la taille enserrée d’un corselet à panier de satin jonquille, soulever elle-même d’une main impatiente les triples volants d’une robe en point de Venise. Sous une combinaison de vieux Flandre, l’adorable modelé de ses fesses tendait à la canule l’empiècement d’un pantalon-jupon volanté d’un Argentan xviiie dont les mille plis moelleux s’épanouissaient en blanche floraison jusqu’au cercle d’or de la jarretière.

Baignée des ondes roses d’une lampe de chevet, je l’ai