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Page:Le Braz - Au pays des pardons, 1894.djvu/125

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AU PAYS DES PARDONS

ces parages, recommande-leur de les enfouir Adieu ! »

Il tourna le dos et, appuyé sur un bâton noueux, s’enfonça péniblement sous les hautes avenues, tandis que Gwennolé, l’âme triste et amollie sans qu’il sût pourquoi, descendait à pas lents vers la mer.


II


J’ai tenu à rapporter tout au long la légende. Le vœu de Gralon fut accompli, l’église fut édifiée sur l’emplacement qu’il avait désigné ; trois valises d’or, sauvées du naufrage de Ker-Is, suffirent à peine à couvrir les frais du monument qui eut, en effet, s’il faut en croire la tradition, autant de piliers de pierre que le pays de Rumengol avait d’arbres. C’est dire que le sanctuaire actuel n’en est qu’une réduction mesquine. Mais, comme s’exprime le proverbe, il ne faut pas mesu-