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Page:Le Braz - Au pays des pardons, 1894.djvu/56

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SAINT-YVES, LE PARDON DES PAUVRES

Yves. Les galopins des campagnes ont raison. Peintre de saint Yves je suis, peintre de saint Yves je mourrai !… »

Ainsi me parla Mabik Rémond, en ce paisible après-midi d’août où je fus momentanément son hôte, tandis que le moulin de Job-An-Dû tictaquait ferme au creux du vallon et que les cloches du Minihy carillonnaient pour un baptême.


IV


Deux années auparavant, aux vacances de 1890, j’étais assis sous les grands ombrages du jardin de Rosmapamon. Et là, le plus merveilleux enchanteur que la Bretagne ait produit, depuis Merlin, évoquait devant un groupe d’intimes — à propos de l’inauguration, alors prochaine, du nouveau tombeau de saint Yves — les souvenirs de son enfance qui se rattachaient à l’ancien monument.