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Page:Le Stylet en langue de carpe.djvu/84

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jamais ni fin ni commencement à rien. Tout y est contingent et né du hasard, lequel est une rencontre de circonstances fantaisistes. Mais pourtant cette philosophie est encore inutile où j’en suis de mes souvenirs. J’ai dit que sans doute l’amour me serait venu à la fin pour Rubbia si…

— Si quoi ?

— Si parbleu il n’était pas venu à Rubbia d’abord…

— Quoi, comme tu nous l’a décrite, elle aurait fini par s’enflammer ?

— Tout arrive, Kate, je me sens indigne, comme l’abbé Guitrel de ce bon Anatole France, mais cela n’exonérait point Guitrel d’être, quoique indigne, ambitieux autant et plus qu’autrui…

Et vous jugerez, soit à travers les détails que j’ai à vous dire, soit d’après vous-mêmes si l’amour de Rubbia fut une charité, un cadeau, un remerciement ou…

— Mais voici exactement la scène :

Un jour, Rubbia tournait languissamment dans l’appartement. Il pleuvait, et la