Aller au contenu

Page:Leblanc - La Pitié, 1912.djvu/130

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

120
LA PITIÉ

Germaine, d’une voix brisée.

Comme tu me parles doucement ! Mets-toi en colère, Jacques.

Jacques.

Je ne peux plus me mettre en colère contre toi.

Germaine.

Mon Dieu ! mon Dieu !

Jacques.

Réfléchis. N’aie point d’amour-propre, Ne crois-tu pas que nous serions plus heureux chacun de notre côté ? Toi-même n’en as-tu pas assez de cet enfer ? Séparons-nous.

Germaine, la figure contractée.

Oh ! que dis-tu ? Nous séparer !

Jacques.

Du moins pendant quelque temps. Si l’épreuve est trop dure pour l’un ou l’autre, je reviendrai.

Germaine.

Tu ne reviendras pas. Non, non, tout plutôt qu’une séparation. J’aimerais mieux mourir ! Tu n’as pas