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Page:Leblanc - La Pitié, 1912.djvu/71

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LA PITIÉ

Robert.

Si elle me revoit ici, je suis perdu. Pensez donc, dans l’état d’exaspération où elle se trouve !

Marie-Anne.

Je n’ai pas remarqué…

Robert, se croisant les bras.

Elle ne criait pas peut-être ! Elle n’a pas couru d’un bout à l’autre de la terrasse en invectivant son mari !…

Marie-Anne.

Comme vous exagérez ! Certes, je reconnais qu’il existe entre eux un… désaccord.

Robert.

Un léger nuage…

Marie-Anne.

Mais de là à prétendre.

Robert.

Que votre cousine n’est pas un agneau, il y a de la marge. Vous avez raison… C’est un agneau. Elle en a toutes les qualités, la douceur, la patience… (On entend du bruit et des éclats de voix). Écoutez. Oh ! elle ne crie pas, elle élève la voix tout au plus. et elle range des bibelots par terre.