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Page:Leconte de Lisle - Œuvres, Poèmes tragiques.djvu/208

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POÈMES TRAGIQUES.

De meurtres, où le fils tuera comme le père,
Nid d’oiseaux carnassiers gorgés, mais non repus !
Par la foi violée et les serments rompus,
Par l’affreuse vengeance et le Festin impie,
Par les yeux vigilants de la Ruse accroupie,
Par le morne Royaume où roulent les vivants,
Par la terreur des nuits, par le râle des vents,
Par le gémissement qui monte de l’abîme,
Par les Dieux haletants sur la piste du crime,
Par ma Ville enflammée et mon peuple abattu,
Sois éternellement maudit ! Maudit sois-tu !

Elle entre dans le palais.


VIII

Les Précédents, Le Chœur des Vieillards.


TALTHYBIOS.

Puisse Zeus démentir ses paroles amères !


EURYBATÈS.

Hélas ! c’est le souci des hommes éphémères
De suivre, en trébuchant dans l’ombre du chemin,
La mourante lueur d’un jour sans lendemain !