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Page:Leroux - Les Étranges Noces de Rouletabille, 1918.djvu/102

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LES ÉTRANGES NOCES

Rouletabille raconta au général, en quelques mots, les péripéties de leur fuite de la Karakoulé, puis le Voyage que leur avait fait faire Athanase Khetew, leurs démêlés avec l’agha, enfin le combat auquel ils avaient assisté du haut des terrasses entre Athanase Khetew et Gaulow. Depuis sa victoire ils n’avaient pas revu Athanase Khetew.

Naturellement, Dimitri Sanof se mit à leur entière disposition pour tout ce dont ils pouvaient avoir besoin, et La Candeur, en entendant ces bonnes paroles, put croire que tous leurs malheurs étaient finis et qu’ils touchaient à la fin de leur mauvaise fortune.

Il trouvait, quant à lui, qu’il était grand temps qu’ils prissent quelque repos et goûtassent à quelques douceurs.

Rouletabille accepta de grand cœur les offres du général, mais il lui fit entendre qu’il lui serait particulièrement reconnaissant de lui faciliter sa tâche de reporter. Il s’estimerait amplement payé de tous les maux soufferts au fond de la Karakoulé s’il pouvait faire parvenir à son journal les nombreux feuillets de correspondance qu’il avait écrits depuis son entrée dans l’Istrandja-Dagh.

Le général lui répondit qu’il avait tout à fait confiance en lui et qu’il lui épargnerait les retards et les difficultés de la censure militaire pourvu qu’il prit, bien entendu, l’engagement de ne rien télégraphier ni écrire qui fût susceptible de gêner les mouvements