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Page:Leroux - Les Étranges Noces de Rouletabille, 1918.djvu/109

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DE ROULETABILLE
105

— Tu l’as chipée à Viadimir !

— Moi ? pas du tout me prends-tu pour un voleur ?

— Comment se fait-il que Vladimir, à qui j’avais confié cette serviette, te l’ait rendue ?

— C’est moi qui la lui ai reprise par pitié, parce que je le trouvais trop chargé.

— Trop chargé avec une serviette ?

— Je vais te dire : c’est Vladimir qui a d’abord eu pitié de moi en me voyant à pied, portant ma cantine : alors, comme il était à mule, il a eu la bonté de prendre avec lui ma cantine. Une fois qu’il a eu la cantine, je l’ai trouvé bien embarrassé avec ma cantine et la serviette ; alors je lui ai repris la serviette !…

— C’est bien, envoie-moi Vladimir !…

Arrivée de Vladimir, qui baisse le nez et a l’air certainement plus embarrassé que s’il avait conservé la serviette. Même air naïf que La Candeur :

— Monsieur ?

— Vladimir, dit Rouletabille, j’avais fait de vous mon secrétaire. C’était un honneur !

— Oui, m’sieur…

— Je vous avais donné ma serviette !

— Oui, m’sieur !

— Vous saviez que ce que j’en faisais était pour punir La Candeur, qui tenait beaucoup à cette serviette ?…

— Oui, m’sieur !…