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Page:Leroux - Les Étranges Noces de Rouletabille, 1918.djvu/122

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LES ÉTRANGES NOCES

— Et tu n’as plus eu d’ennuis à la suite de cette fâcheuse affaire, mon pauvre La Candeur ?

— Ma foi non ! ma femme me laisse bien tranquille depuis qu’elle est morte. On a dû là-bas, me rechercher pendant quelque temps, j’ai dû certainement être condamné à quelque chose, je n’en sais rien et n’en veux rien savoir. Et j’ai changé de nom ! Le mari de la comtesse est mort !

— En réalité, comment t’appelles-tu ?… demanda Rouletabille curieux.

— Écoute, Rouletabille, as-tu bien besoin de connaître le nom d’un pauvre homme qui a peut-être été condamné à mort ?

— Non ! répondit le reporter, pensif, et je te demande pardon de t’avoir fait revivre cette épouvantable histoire !…

— Tu peux être sûr que tu es le seul à qui je l’ai racontée !…

Et La Candeur, après avoir poussé un effrayant soupir, ajouta :

— Tu connais les femmes, maintenant ! Méfie-toi !…

Mais Rouletabille fit celui qui n’avait pas entendu.

— Tiens ! dit-il, tu dois être fatigué, monte un instant sur ma bête, moi je vais me délier les jambes…

— Ça n’est pas de refus, dit La Candeur.

-Et il prit la place de Rouletabille sur la selle sans effort, simplement en passant l’une de ses longues