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Page:Leroux - Les Étranges Noces de Rouletabille, 1918.djvu/250

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LES ÉTRANGES NOCES

d’ici : Trente-six, rouge, pair et passe ! Cela signifiera que les gardiens sont très occupés à jouer ou à regarder jouer et que vous pourrez y aller en toute confiance. Tu finis de faire sauter le barreau, tu aides l’homme à sortir de là et tu le conduis sous l’arbre où l’attendra un cheval que je vais faire seller immédiatement par Tondor. Nous en avons un de trop ; tu vois comme ça tombe !..

— Et après ?

— Eh bien, après, quand l’homme sera parti à fond de train, tu viendras nous rejoindre tranquillement dans la cour, tu te mettras à la partie et le reste me regarde… C’est entendu ?…

— C’est entendu !… Mais que diable…

Trente-six, rouge, pair et passe ! Rappelle-toi.

— Oui ! oui !…

Rouletabille là-dessus s’en fut parler à Tondor, qui se mit aussitôt non seulement à seller le cheval de M. Priski, mais encore les autres, puis le reporter revint auprès de La Candeur, lequel, en silence, et par un effort soutenu, avait à peu près descellé les barreaux, sans que personne, à l’intérieur de la bicoque, pas même le prisonnier, s’en fût aperçu.

Rouletabille, après avoir félicité La Candeur, rentra avec lui dans la cour.

Vladimir avait déjà sorti la table, étalé sa carte, pris sa montre-roulette, quand Rouletabille et La Candeur apparurent.